L'Artemisia annua (également appelée armoise annuelle) est une plante médicinale déjà utilisée dans la médecine chinoise depuis plus de 2000 ans. Elle est également utilisée par les industries pharmaceutiques pour des traitements contre le paludisme. Une récente étude révèle qu'un de ses composants pourrait s'avérer efficace pour guérir certains cancers mais également la Covid-19.

Des chercheurs de l'University of Texas (San Antonio) ont en effet identifié que cette plante intègre un composant qui présente des propriétés cytotoxiques (toxicité pour les cellules) efficace contre le cancer du cerveau, mais également contre la Covid-19: il s'agit de l'artéannuine B.

Dans le cadre de leurs recherches, les scientifiques ont réalisé des tests avec des extraits de feuilles d'Artemisia afin de déterminer leur toxicité sur les cellules du glioblastome (une forme maligne de tumeur cérébrale). En purifiant les substances de cette plante, ils ont isolé chacun de ses composants et ainsi testé leur éventuel effet sur le cancer. C'est ainsi qu'ils ont pu identifier que l'artéannuine B a démontré une activité cytotoxique constante contre les cellules du glioblastome. Concrètement, il s'agit d'un composant de cette plante capable d'inhiber certaines enzymes (les protéases à cystéine) qui dégradent les protéines surexprimées dans les cellules cancéreuses.

Dans un second temps, les chercheurs ont également pu constater que l'artéannuine B présente également des effets contre la Covid-19. En effet, cette molécule serait capable de bloquer l'activité des enzymes qui jouent un rôle direct dans l'inflammation et la mort des cellules (protéase principale et caspase-8).

Des recherches complémentaires seront maintenant nécessaires afin de déterminer les modes d'administration les plus adaptés, ainsi que les usages précis qui pourront être faits de cette molécule. A l'heure actuelle, les scientifiques étudient comment encapsuler ce composé dans diverses concentrations afin de cibler spécifiquement les zones nécessitant un traitement.

Source:  Journal of Natural Products